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La suspension consentie d’incrédulité ou l’art de manipuler l’apprenant.

  • Photo du rédacteur: Morgan Travers
    Morgan Travers
  • 21 mars
  • 2 min de lecture

Dans la conception d’un e-learning, nous avons le choix. Soit nous faisons du descendant, solution de facilité, soit nous nous battons pour nos idéaux et proposons une réelle expérience apprenante.


Si nous obtenons de nos commanditaires, une totale liberté dans la création encore faut-il répondre aux attentes placées en nous. Et cela peut même engendrer une certaine pression sur nos frêles épaules de concepteurs. Les délais, l’attente, les premiers retours mitigés risquent de nous faire exploser en vol. Et nous n’avons pas le droit de faire psitt ! 💨


😫 Car je vous assure, il est difficile de remonter la pente après un tel échec.


Pour éviter ce genre de mésaventure, nous devons nous professionnaliser dans l’art de raconter des histoires. Il y a 2 jours, nous découvrions la Catharsis d’Aristote. Aujourd’hui nous chercherons à être crédibles auprès de notre auditoire.


La narration est une sorte de manipulation acceptée, nous nous laissons embarquer dans l’histoire si celle-ci respecte certaines règles de cohérence.


💥 C’est ce qu’on appelle « la suspension consentie d’incrédulité ».


Obtenir la suspension consentie d’incrédulité de notre cible, ça se mérite. Si nous exagérons le trait ou prenons à la légère le contexte, l’apprenant sort de l’expérience. Nous perdons définitivement son attention. Il peut même avoir la sensation qu’on le prend pour un imbécile. Résultat, les évaluations négatives s’abattront sur notre nuque comme une guillotine pendant la Terreur.


⚰ Le dernier Astérix de Guillaume Canet n’a pas respecté cette règle. Le film fut une catastrophe cinématographique.


Le but est de garder notre Learning crédibilité ! 💪


La suspension consentie d’incrédulité s’obtient en allant au contact avec le terrain en s’immergeant dans le quotidien de nos apprenants. Nous pouvons ainsi récupérer des anecdotes, ressentir leurs problèmes que nous pourrons ainsi retranscrire dans notre formation.





Il sera, en effet, plus facile pour nous de travailler une mise en contexte crédible, de faire résonner nos personnages avec la vie de nos apprenants. Notre histoire donnera du sens à la formation et à la compétence que nous voulons transmettre.


📚 Selon Evan Skolnick, le succès ou l'échec d'un conteur en matière de crédibilité dépend de sa capacité à présenter :


➡ Un monde artificiel, incomplet en un monde réel et complet,

➡ Des personnages personnalisés en personne authentique,

➡ Des événements, un contexte soigneusement élaborés en évènements qui se déroulent spontanément.


Maintenant que nous sommes prêts à obtenir « La suspension consentie d’incrédulité » de nos apprenants. Nous pouvons introduire des artifices comme les cliffhangers !

📆 La suite au prochain épisode.


Enjoy ;-)



Chronique 04

 
 
 

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